Il marche avec son béret,
il marche avec sa canne,
il touche le sol
avec sa canne,
il touche
le bout.
Ce sont
des allers et venues,
c’est un pas, la canne,
un pas,
la canne, c’est plus près toujours,
toujours
plus près.
Il porte avec sa canne,
il porte. Il parle avec sa canne, il parle
avec son béret, il parle
et tu
ne t’arrêtes pas.
Tu ne t’arrêtes jamais tu ne
t’arrêteras
jamais,
il te parle avec sa canne
et tu.
Tu travailles toi, toi tu, la vie devant toi, es occupé, toi tu ne.
Il va là avec son sac,
il a fait des courses avec sa canne,
il s’arrête
là pour parler
à lui pour parler
à toi, toi tu ne.
Tu portes un sac à dos,
tu portes un sac à main tu vas
là avec tes jambes tu vas.
Tu traces ta vie toi
tu touches le sol avec tes pieds tu touches
ta vie et
tu le vois.
Tu te demandes parfois tu te demandes
pourquoi
pourquoi tu t’arrêtes pas tu traces ta vie
comme ça et du coin de l’oeil tu le vois.
C’est quoi que tu veux pas
c’est vieillir
que tu veux pas
c’est voir sa canne
qui te va pas
entendre sa voix
ça te va pas
il est trop vieux c’est ça ?
Sa vie c’est ça
sort de chez lui
est dans la vie
il te connait pas
il te parle quand même
sait pas c’qu’il dit
sa vie c’est ça
c’est son béret
sa canne
ses petits pas
il touche le sol
sait pas c’qu’il dit
il fait ses courses
sa vie c’est ça.